L'histoire :

Cinq ouvriers sidérurgistes affrontent les hauts fourneaux d'une petite ville de Pennsylvannie et partent ensemble chasser le cerf. Parce que c'est la guerre au Vietnam, trois d'entre eux deviennent soldats sur le départ. Deux ans plus tard, la guerre sévit toujours et ces derniers se retrouvent prisonniers dans un camp vietcong...

Verdict :

Il y aurait tant à dire sur ce film - trop, même, tant on est dépassé par sa complexité, sa profondeur, son infinie sensibilité, son extrême intelligence, et sa redoutable efficacité : Cimino signe là une terrible chronique - celle d'immigrés Russes, fans de chasse, copains de bars ou amis sincères, partis combattre au Vietnam pour leur nouvelle Nation, les Etats-Unis. Leur périple, loin d'aboutir à la quête humaine et démago que nous servent tant de rois de la propagande Américaine, finira en labyrinthe, pour leur âme, pour leur coeur, pour tout d'eux. Lucide - et donc globalement défaitiste - ce récit nous entraîne avec eux vers les dédales ou la lumière, suivant la force qu'il reste dans ses personnages éprouvés. Et nous en fait tout partager. Un film essentiel.

Mon avis :

Je vais être sincère, la première partie du film ne m'a pas emballée, c'est seulement à partir de la deuxieme partie que l'on accroche vraiment, puis bizzarrement on se rend compte en arrivant à la fin du film que l'on vient de regarder un des plus grand chef d'oeuvre de l'histoire du cinema. Je pense que cette effet vient du contraste trés prononcé entre la banalité des scènes du début du film et l'émotion trés intense que nous font vivre les personnages vers la fin du film. Malgré l'apparente "sobriétée" de la mise en scène ce film est devenue un de mes préférés.